17 mai 2016

C'est comme une lettre ouverte, mais en plus fouillis...

  J'y ai pensé un peu toute la journée, à ce billet. Enfin, à la base, je voulais que ça en soit un, mais, au file de ma réflexion, il me semblait clair que ce serait plutôt un long texte (et sûrement peu intéressant pour la plupart d'entre vous). Je ne sais pas trop à qui ces lignes pourraient être adressées... évidemment, aux personnes à qui je tiens le plus. A celles qui me connaissent par cœur (Adeline et Julie). Aux évidences (papa et maman). Aux nouveaux rayons de lumière dans ma vie (Valentin, Doriane, Vanessa, Emilie et les autres). A l'Être (Loïc).
  C'est comme une lettre ouverte, donc; mais en plus fouillis.

  Depuis presque un an, je vis un quasi ravissement de jours en jours et, pour une personne aussi pessimiste que moi, avec ma bipolarité prête à m'exploser dans un coin du cerveau, ça tient presque du miracle ! Une petite baisse de régime au début de l'été, et me voilà repartie comme si de rien n'était à sa fin.
  J'ai rencontré des personnes tellement bonnes pour moi — que ce soit intellectuellement ou moralement — que je ne peux être que reconnaissante envers elles. Et puis est arrivée la cerise sur le gâteau. Bien sûr, au début, tout est beau, tout est rose, on ne se pose aucune question. Par contre, quand cette cerise commence à vous presser le citron pour rendre votre simple euphorie en une très sérieuse posture sentimentale, tout se chamboule...

  "Comment le croire ?" / "Comment lui faire confiance ?" / "B. est toujours là quelque part au-dessus de moi..." / "Comment dépasser mes peurs ?" / "Sommes-nous viable ?" / "Qui suis-je pour lui ?" / "Est-il vraiment sincère ?" / "Pourquoi veut-il à tout prix que je parte en vacances avec sa famille ?"...

  Il faut savoir dialoguer avec soi et avec l'autre. Tout système, toute relation social fonctionne de la sorte. Alors, après avoir foutue une bonne claque à toutes ces questions, après avoir surmonté B. — l'insurmontable B. —, après avoir frôlé l'hystérie... plus rien.
  Le néant.
  L'absence de dialogue.
  Le monologue roi.
  La cerise gâtée.
  L'ex est de nouveau dans ses pensées.

  Heureusement, dans ce chambardement insensé et nauséabond, mes cœurs, mes évidences et mes lumières ont été (enfin, sont toujours) présents, chacun à leur manière. Je n'ai pas toujours été tendre avec eux, mais ils sont toujours là et, comme la cerise, ils ne savent pas s'accorder : aucun n'est gris, ils sont tous blancs ou noirs.

  "Il va se rendre compte de sa connerie !" / "Un de perdu, dix de retrouvés !" / "Non, c'est pas possible, il t'adore toujours et tient toujours à toi, alors il va revenir !" / "Laisse ce connard ! tu trouveras mieux...!"...

  Enfin, après quelques errances, j'ai décidé de me battre ! Voilà bien la morale : il faut toujours se battre pour quelque chose auquel on croit. Moi, j'ai décidé de croire aux palabres de la cerise, alors je vais m'y tenir.
  Comme nous le ressorte toutes les sitcom du monde : si l'un des deux s'accroche en refoulant sa rancœur et si l'autre veut bien faire un pas, si les deux parties tiennent à l'autre suffisamment, ça peut fonctionner.
  J'ai trop laissé mes peurs dicter mes choix, contrôler mes réactions. Il est temps de leur flanquer une bonne raclée, de se lever et de se battre.
  Je ne sais pas à qui je dois rendre grâce pour les personnes qui jalonnent ma vie, mais avec elles dans mon dos, je sais que tout ira pour le mieux.

  Ce texte est là pour vous insuffler un peu de ce courage, je crois. Pour vous dire que, après une rupture qui m'aura traumatisée pendant ces cinq dernières années, après avoir lutté contre des troubles du comportement alimentaire (et je suis de nouveau en plein dedans), après m'escrimer contre ma bipolarité, je suis là pour m'accrocher à ce que je pense légitime : mon bonheur. — Je ne peux pas revivre ça.

  Peut-être est-ce égoïste, comme certains pourront le penser; moi, je ne le pense pas. Je pense simplement que des personnes se perdent et qu'il faut être patient pour les voir reprendre le bon chemin.
  Non, je ne l'aime pas — je n'aimerai jamais personne comme j'ai pu aimer B.—, mais je tiens énormément à lui, et tout autant à nous.
  Nous étions heureux.
  Nous étions bien.
  Nous devons être heureux.
  Nous devons être bien.
  La vie est courte et elle est dure. Tout se mérite ici-bas. Je pense donc avoir mérité mon bonheur et je dois encore me battre un peu pour ça.


  Je voudrais également spécialement remercier vous autres, ces personnes qui me suivent ici ou sur YouTube, qui avez été des anges suite à la vidéo qui expliquait pourquoi tout tourne un peu au ralenti en ce moment. Vous êtes géniaux, je ne m'y attendais pas...

  —xoxo

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