12 juin 2013

"Star Trek Into Darkness"

  Aujourd'hui était projeté dans les salles le dernier Star Trek sous la houlette de J.J. Abrams, l'occasion d'en faire un rapide tour pour vous convaincre d'adhérer à cet univers, injustement cantonné au stéréotype du Geek. Parce que oui : moi, j'aime Star Trek. J'aime les films, j'aime les séries, j'ai mes préférences concernant les capitaines des USS Enterprise bref, j'aime l'univers en général. 

Au cinéma avec mon Spock "bobblehead" et mon papa, à la cool

  ✒ Star Trek pour les nuls

  Parce que cette création de Gene Roddenberry ne se limite pas à quelques gugus et trois extraterrestres dans un vaisseau spatial qui clignote et se balade dans l'espace.
  Il s'agit bien sûr de l'histoire de l'équipage du plus prestigieux nom de la flotte de Starfleet, à différentes époques en fonction des séries et films consacrées. Tout ça est bien beau, mais qu'est-ce que Starfleet me direz-vous. A la fondation de la Fédération des planètes unies, Starfleet fut investie de la mission d'explorer la galaxie et de protéger la frontière de ladite Fédération. Bref, voyez donc la construction. A partir de là, il devient évident que Star Trek, c'est de l'anthropologie spatiale. Ainsi, cela donne une portée intéressante aux histoires, nous renvoyant à notre propre Histoire, nos propres sociétés et nos propres interactions avec l'Autre.

  ✒ Prélude à la critique

  Avant de pleinement me lancer dans cet Into Darkness, il est bon de faire un rapide topo sur la situation. Comme le précédent, ce film met en lumière le capitaine Kirk et son équipage qui représentent les plus connus (Spock, McCoy, Scott, Sulu, Chekov et Uhura).
  Sachant cela, les connaisseurs sauront qui est Khan Noonien Singh, le "méchant en titre" de cet opus. En effet, ce personnage a déjà fait son apparition dans La Série Originale ainsi que dans le film Star Trek 2 : La Colère de Khan. Vous pouvez donc vous attendre à un adversaire aussi emblématique que coriace.

  ✒ Star Trek Into Darkness


  Voici donc le deuxième film de la firme à travers la vision de J.J. Abrams. Et le moins que nous puissions dire, c'est que ce (grand) monsieur a un sens de l'esthétique poussé : les décors sont soignés, le jeu de lumière sublime et les effets de caméra judicieux. Aussi, le rythme est permanent : nous n'avons pas vraiment le temps de nous ennuyer, même si le début du film peut nous paraître long — surtout à ceux connaissant déjà l'univers, la surenchère de phrases types et de rappels à la Directive Première etc. peut sembler lourde. D'ailleurs, on pourrait déplorer quelques pics de "lourdeur" avec un trop plein de vannes qui rendent le film plus commercial, afin de ratisser un plus large public, mais cela se borne à la première partie et n'handicape pas la progression outre mesure.
  Autrement, l'histoire en elle-même, bien que suivant un schéma classique nous laisse quand même de bonnes sensations et de belles émotions — apportez vos mouchoirs pour la scène finale, le discours est vraiment touchant !
  Enfin, mention spéciale à Zachary Quinto pour sa performance en tant que Spock qu'il interprète à la perfection, nous livrant quelques dialogues croustillants. D'ailleurs, toujours pour rester sur Spock, nous avons une nouvelle fois droit à un caméo de Leonard Nimoy.
  En définitive, le cru 2013 reste à un bon niveau, il y a très peu de points négatifs et on y retrouve tous les ingrédients possibles : de l'action, aucune niaiserie (nous aurions pu avoir peur qu'une place trop importe à l'histoire entre Spock et Uhura soit accordée mais elle a été délaissée pour se concentrer sur l'amitié entre Kirk et Spock, ce qui n'est pas un mal), un méchant qui est très bon, aucun temps mort inutile... bref : un bon niveau.

★★★★★

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  J'espère vous avoir donné envie de vous plonger dans cet univers ou, tout du moins, dans ce dernier opus. En passant, si vous n'avez pas spécialement envie de commencer par le commencement, je ne peux que vous conseiller la série Star Trek la nouvelle génération qui, à mon sens, est la meilleure existante.

— xoxo

1 juin 2013

"Les Dessous de l'Isère"

  Fait miraculeux du jour, je me suis débarrassée des nausées qui m'obligeaient à rester cloitrée chez moi. Ainsi, pour fêter ça, je me suis laissée entrainée dans une exposition au musée Dauphinois (Grenoble) que je voulais voir depuis quelques temps avec ma mère. Une exposition toute légère, toute frivole : une exposition sur les dessous féminins.


  ✒Le début de l'exposition nous renvoie au début du siècle dernier, afin de nous offrir une large vue sur les dessous de l'époque, des bas aux corsets en passant par les chemises de nuit. Nous pouvons ainsi admirer le travail sur les dentelles et un peu plus loin, de nous souvenir que les petites filles apprenaient la broderie et que les tâches ménagères étaient bien plus harassantes.


  ✒Nous progressons ensuite dans l'aspect sociologique des dessous : le phénomène des corsets qui sculptent la taille et l'essort d'un nouveau type de consommation rendu possible avec l'apparition des grands magasins qui proposent toujours plus de "nouveautés".


  ✒Puis, passé un couloir aussi instructif que drôle regroupant divers termes se rapportants aux dessous, nous arrivons dans une sale retraçant la longue histoire de l'industrie de la lingerie en Isère qui compte des marques aussi prestigieuses que Valisère, LOU mais aussi Playtex, Wonderbra qui se sont bien développées. Ainsi, nous en apprenons sur ces entreprises et j'ai moi-même découvert que les trois dernières venait du coin.
  Au milieu de cette traversée nous est proposé un petit documentaire d'une quinzaine de minutes sur ces divers marques, du point de vue des employés mais aussi des dirigeants. Vous pouvez le retrouver en ligne sur le site de l'exposition (qui se trouve en fin d'article) ou sur Vimeo comme suit =>

  ✒La fin de l'exposition nous plonge dans les années 1980-1990 avec Playtex et Wonderbra ainsi que l'aspect sociologique, une nouvelle fois. Nous abordons donc de nouveaux modèles plus techniques, mais aussi des chiffres concernant le panier moyen en lingerie des Françaises, le classement par régions des plus grosses consommatrices etc., en passant par les fermetures d'usines avec les délocalisations pour terminer sur une note plus douce avec les dessous dans la chanson française, juchés sur des tabourets Tam Tam au beau milieu des Portraits culottés de la photographe Chloé Prigent.

Souvenirs de l'entreprise Playtex avant sa fermeture — les sous-vêtements sont des confections miniaturisées

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  Au final, voilà une exposition de très belle facture, bien documentée et retraçant toute l'Histoire de la lingerie iséroise, suivant le cours de la société française puis celui de l'internationalisation. Loin d'être futile, elle nous apprend pas mal de choses et ça reste un plaisir pour les yeux !
  Du coup, si vous êtes en panne d'idées pour vos weekends pluvieux, je ne peux que vous la conseiller, d'autant qu'elle est gratuite.

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Les Dessous de l'Isère jusqu'au 30 juin 2014 au musée Dauphinois (Grenoble).
✒Tarifs : gratuit.

★★★★★

— xoxo